Si le coeur t'en dit
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Ca va te faire bizarre,
Ce que je veux te dire
Mais surtout n’aie pas peur
Je suis pas un pervers
Je vais p’tet aller m’faire voir
Si tu n’es pas d’accord
Mais je tente l’aventure
Veux-tu prendre un verre ?
Je suis pas un pervers
C’est pas ce que j’viens d’dire ?
J’te sens sur le départ
Mais il faut pas mon coeur
La pente est savonneuse
Bah oui, la vie est rude
Prends ma main facécieuse
J’t’offre un peu de quiétude
C’est pas des choses à dire
Quand on croise au hasard
Un ange dans un boulevard
Un phare qu’on a suivi
Mais j’voulais pas t’mentir
Te sortir les âneries
Qu’on profère au départ
D’une inconnue qui rit
Je te fais pas la cour
Près d’une porte cochère
Au balcon plein d’espoir
Tel l’amoureux transi
S’agirait simplement
De s’créer des souvenirs
Et peut être rentrer tard
Enfin, si le coeur t’en dit
C’est vrai, je suis bavard
Mais je te vois sourire
Est-ce l’effet de tes nerfs
Ou mon espiéglerie ?
Tout ça va vite, c’est sûr
Donc attache ta ceinture
Prenons un bon bol d’air
Un moment qui s’enfuit
Maintenant il est tard
Peut être trop à vrai dire
Mais enfin, tout devient clair
Faut qu’on s’voit toute la nuit
Te mets pas en colère
Dis pas que j’exagère
Et à propos, ce verre ?
Finalement, c’est oui ?
L'aventure nous attend
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Moi, j’imaginais te croiser
Dans la rue, au supermarché
Qu’en un regard, une parole
Tu tombes raide dingue, amoureuse folle
Mais t’as préféré le platine
Les cocktails, les soirées mondaines
Un grand palais, des limousines
Et l’UMP, ça m’fout la haine !
Si tu cherches un homme taille normale
Moi, ça pourrait m’intéresser
J’te ferais l’amour comme un cheval
Enfin, tu vois, pas un poney
REFRAIN
Car tu n’es pas comme lui
Car il est très méchant
Car c’est de la folie
Car l’aventure nous attend
J’t’obligerai pas à aquiescer
Tu suivras pas comme un mouton
Tu pourras dire merde au JT
Et enfin porter des talons
Je te traiterai en vraie princesse
Pas en marionnette à 2 balles
Tu s’ras jamais plus un prétexte
Ce s’ra l’amour, le véritable
Si tu cherches un homme taille normale
Etre avec toi, moi ça m'dirait
Pour changer, il t'faudrait un mâle
Enfin, tu vois, j’veux dire un vrai
REFRAIN
Je sais qu’il rentre tard le soir
Et souvent tu pousses un soupir
Tu ferais mieux d'venir me voir
Il t’reste tant d’choses à découvrir
J’t’offrirai des diadèmes plastiques
Et pleins de colliers de bonbons
Y’a plus que ton chien qu’y aura des tics
Suffit d’lui dire “casse toi pauv’ con”
Si tu cherches un homme taille normale
Y’a pas de souci, tu peux m’appeler
Ou bien m’envoyer un email
Et je viens t’chercher à l’Elysée
REFRAIN
Bateau ivre
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On vit tous sur l'même bateau
On dérive sur l'même radeau
Tous les capitaines sont des enfants d'salaud
Ils ignorent nos problèmes, dieu sait qu'ils parlent trop
Ils savent que la coque
De ce bateau pourri
Ne tiendra pas le choc
S'ils restent tous assis
Mais préfèrent dépenser
Décorer leur salon
Mais leur bide va craquer
Leurs jambes sont des jambons
Jusqu'au jour où des mousses comme vous, comme toi, comme moi
F'ront la révolution et foutons l'feu au mât
Faut sauver ce bateau tant qu'il est encore temps
Lançons la mutinerie, changeons de cap, c'est le moment !
Libérez les esclavez prisonniers dans la cale
D'un fou qui se croit juste, oui c'est un amiral
Il mène son bateau au gré des pots-de-vin
Que de pauvres matelots lui donnent en sous main
Allons mon capitaine, vos hommes le savent bien
Y'a plus une goute de rhum depuis 3 semaines au moins
On n'est pas des pirates, on est votre équipage
Mais l'navire va dans l'mur, on prend les choses en charge
Vous êtes sûrement aveugle, ou peut être vous êtes fou
Ou alors aussi con que le cap'tain iglooo....oooooo
La tempête fait rage
La boussole devient folle
Y'a plus de canot d'sauvetage
Eh ouais, mec, t'as pas d'bol !
Les commandes bien en main
Avec la peur au ventre
C'est pas demain la veille
Qu'on pourra jeter l'encre
La ville
Je becquettais tranquillement
J’faisais d'mal à personne
J'étais schlass
D'une soirée où j'avais bu trop de vin
C'était le p'tit matin
J'matais les autochtones
J'croquais dans mon sandwich
J'allais prendre le train
Pendant c’temps y’a les plantes qui photosyntétisent
Et l’rayonnement d’un astre qui m’éblouit la gueule
C’est un jour comme un autre, qu’est-ce’ tu veux que j’te dise ?
La ville était comme mon linceul
REFRAIN
La ville était comme mon linceul
Dans la ville, y'a une vieille qui traverse
Que personne vient aider
Des poubelles à la renverse
Qui dégueulent des déchets
Y'a des tas d'gens qui passent
Que j'sais pas où ils vont
Des pigeons dégueulasses
Qui picorent comme des cons
Toujours ces foutues plantes qui photosyntétisent
Et l’rayonnement d’un astre qui m’éblouit la gueule
C’est un jour comme un autre, qu’est-ce-tu veux que je te dise ?
La ville était comme mon linceul
REFRAIN
Dans la ville,
Y’a des lascars qui squattent
Un préau de fortune
D’autres courrent en cravate
Au bistrot pour une brune
Y’a un mec qui demande
Si t’aurais pas une pièce
Des culs bénis en bande
Qui vont droit à la messe
Quand le soleil vient à briller,
Elle se remplit de banquiers
De commerçants, de flics,
De vieux profs désabusés
Mais quand il se couche,
La cité se transforme
Et seuls boisson et stupre
Servent de guides aux hommes
Là y'a plus une seule plante qui photosynthétise
Et la lune qui est pénarde, les bourges boivent du tilleul
C'est une nuit comme une autre, qu'est-ce-tu veux que j'te dise ?
La ville était comme mon linceul
REFRAIN
Mon ange
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Elle a voyagé
Dans de très nombreux endroits
Souvent je m’inquiète pour elle
Parce que je suis maladroit
Que je peux la laisser tomber
Même sans faire exprès
Elle fragile, moi malhabile
Croisons les doigts
REFRAIN
C’est mon amour, mon ange
On s’enchaîne comme 3 et 4
C’est moi qu’ça démange
Mais c’est elle qu’je gratte
Elle ne fait pas la gueule
Parce que je rentre tard
Que je l’ai laissée toute seule
Et qui plus est dans le noir
Ses formes sont dessinées
Pour que je puisse m’y encrer
La vie est belle, quand, tout sourire,
Je m’approche d’elle
J’veux pas faire grossier
Ou peut-être manquer de tact
Mais ma chère, je sais
Que tu vibres à mon contact
T’es juste parfaite
Tu fais bien plus que l’affaire
A cause de toi,
J’serai plus jamais célibataire
L'avenir est dark
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Toi, pov’caillera des té-ci
Regarde un peu où tu vis
Dans ton 3 pièces cramoisi
Sûr que t’en as marre de vivre ainsi
Mais pour toi, y’aura pas d’issue
Y’aura pas de sortie
Tant que t’auras pas compris
Qu’les livres, le savoir et les mots
Sont plus importants qu’les battes, les casses et les mercos
Tombe pas dans l’abîme de ceux qui prennent des décisions
Ou tu resteras toujours un homme dans la population
REFRAIN
L’avenir est dark
Pas d’illusion
L’avenir est dark
C’est le pognon
L’avenir est dark
Qui mène la danse
L’avenir est dark
Ils sont nombreux
Et presque tous ensemble
A t’imposer leurs idées
Toi tu es seul
Et bien sûr tu trembles
A l’idée d’être piégé
Où que tu ailles
Ils seront présents
Pas un seul mètre carré
Ne leur échappe
Même à ton enterrement
Ils seront tous là, groupés
C’est de leur faute si le monde est comme ça
Horrible, sordide, cruel
Parce que parole, si ça tenait qu’à moi
La vie s’rait bien plus belle
Alors je hais ceux qu’on nomme les autres
Misanthrope, je vois que ça
Je les évite, j’reste dans ma grotte
Parce qu’on est peu à savoir ça...
REFRAIN
Bah moi c’est tout mon temps, dans la rue, que je crame
J’ressens même plus de haine, ni d’dégoût et les larmes
Ne couleront pas pour toi, toi qui en as bien assez
D’imaginer qu’un jour, ma cité va craquer
Ah ouais, c’est du ciné, y’a du sang, c’est du bon !
Pas un d’ces gros navet qui sont plein d’émotion
Quand copain Dany dit : “t’es bienvenue chez les ch'tis'”
Il sait pas qu’le facteur rentre pas dans la té-ci
Parce que dans le 6-2
Niveau climat, j’ai connu mieux
Et j’te parle pas du temps
Mais d’l’ambiance, et des gens
Y’a pas qu’le ciel qui est gris
Les HML aussi
Et toutes façons ici
Y’a qu’une ville qui est jolie
On s’est foutu de votre gueule
Cette ville elle s’appelle Bergues
Et mentir par orgueil
Bah moi ça m’fout la gerbe
REFRAIN
Mon cul
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Quand les problèmes deviennent ténus
Ou quand j’suis loin des gens que j'aime
Quand je sens qu’il n’y a plus d’issue
J’ai une technique toute personnelle
Ce n’est qu'une facon tordue
Touffue et aussi tres charnelle
De n'pas montrer ma déconvenue
Et de m'adapter aux dilemmes
REFRAIN
J'montre mon cul
J'montre mon cul
Mais faut pas pousser non plus
J’irai pas plus loin, moi j’ai de la tenue !
J'montre mon cul
J'montre mon cul
Mon truc, ma spécialité
C’est de m’dévoiler
En montrant mon fessier
En montrant mon fessier
Quand la vie me mène en bateau
Que les choses deviennent compliquées
Je pourrais montrer mon poireau
Pour m'affirmer en société
Mais moi homme pudique que je suis
Je sais qu'ce geste n'a pas sa place
Après tout montrer mon zizi
Ferait de moi un dégueulasse
Certains scandent des “indignez-vous” !
Les femen montrent bien leurs seins
Moi je dis “déculottez-vous”
Montrez à tous votre popotin !
Aux maîtres d’un monde qui se meurt
Aux politiques qui nous mentent,
Ces salauds manipulateurs
C’est mon derche que je leur présente
Espionne
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Des rendez-vous secrets
Dans des sous-sols humides
Pourtant tu dis qu't'es pas mariée
C’est quoi tes plans sordides ?
Aujourd'hui tu t'appelles Daphnée,
La dernière fois, c'était Anna
Tu changes tout le temps d'identité
T’es pas facile à suivre, toi...
REFRAIN
T'es une espionne
Ou une contre-espionne
Un agent
Ou un double agent
T'es bien quelqu'un ?
Non, t'es personne...
Et tu mens admirablement
Tu m'embrasses, tu r'pars en mission
A Rio ou A Singapour
Tu me l'dis pas, de toutes façons
J'sais pas si j'te reverrais un jour
Sexy dans ton gillet pare-balle
Problème : tu le portes toujours
Même quand, à côté, j'suis à poil
A essayer d'te faire la cour
Tu t'retournes pendant qu'je conduis
Juste pour être sûre, pour vérifier
Au cas où on serait suivis
Tout ça commence à m'inquiéter
REFRAIN
J'arrive enfin au lieu convenu,
Je t'attends, sans relâche
De quoi j'ai l'air, au coin d'la rue
Avec ma fausse moustache
Avec les pompes et le vieux chapeau
Cette gabardine qui tient pas chaud
Tout près du square, dans le brouillard,
Et y’a même pas d’banc pour s’asseoir
REFRAIN
Tranquille comme un agent dormant
Qui serait sous couverture
Et qui profite depuis longtemps
D'une bonne filature
Il est temps d’être honnête maint’ant
Y'a un truc que j'dois t'avouer
J'travaille dans les renseignements
Et ma mission, c'est t'infiltrer
REFRAIN
T'es une espionne
Ou une contre-espionne
Moi, Un agent
Un double agent
T'es bien quelqu'un ?
Moi, j'suis personne...
Et je mens admirablement
Je t'embrasses, tu r'pars en mission
A Rio ou A Singapour
Tu me l'dis, de toute façon
J'suis au courant, allez, à un d'ces jours
Alain
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Comment ça va, mon bon Alain ?
J’espère que tes vacances se passent bien
Ici, le temps est pas super top
Quand il pleut pas, eh ben il flotte
Bientôt 2 semaines que t’es parti
Qu’tu prends du repos en Normandie
Qu’tu nous as confié ton teckel
Alors on t’donne quelques nouvelles
REFRAIN
T’inquiéte pas Alain
Ton chien va bien
Il mange d’la pâté tous les matins
Il aime aller dans le jardin
T’es au courant pour ta maison ?
Elle a fait boom ! Elle est béton
Tous tes calbuts partis en flamme
On peut pas dire qu’ce soit un drame
Repartir à zéro, c’est sympa
Tu sais même pas la chance que t’as
Ta femme, c’était pas Pénéloppe
Pis des enfants, t'en r'feras d’autres
REFRAIN
Le facteur nous file ton courrier
T’as reçu une lettre de ton banquier
Avec marqué : “Urgent !", "Rappel !”
Pas sûr que ce soit une bonne nouvelle
Pis on a quand même vu un huissier
Qui traînait l’autre fois dans le quartier
L’est v’nu sonner à la maison
Il recherchait Hénin-Beaumont
Punaise, si t’avais vu sa tête
Quand il a vu que ta maison
Il en restait plus que des miettes
Et pis qu’elle valait plus un rond
Tu vois, c’est pas si mal tombé
Cette fuite de gaz, finalement
Y’a toujours du bon dans le mauvais
Et pis ton chien, il est content
REFRAIN
En fait, Alain, j’suis désolé
Ta maison, elle a pas pété
Tes enfants et ta femme vont bien
Pis tes caleçons, bah ils ont rien
C’est pas très gentil de mentir
Mais on savait pas comment te dire
Tu ferais sans doute mieux de t’asseoir
C’est à propos de ton clébard...
En fait, Alain
Ton chien va mal
J’sais pas pourquoi, il est tout pâle
Je sais que c’est qu’un animal
Pour un teckel, c’est pas normal
Quand on sonne chez nous, il détale
Il hurle au loup sur Claire Chazal
Il pue de la gueule, c’est infernal
Il traîne une odeur de maroilles
Il s’laisse aller sur les pieds d’table
Il a des poux, des acariens
Sa fourrure, elle sent le boudin
On l’a aspergé de parfum
On lui a même fait prendre un bain
C’est fou c’qu’il pue ton copain chien
J’espère que tu s’ras rentré demain
Bah ouais Alain, il faut qu’tu reviens
Bah ouais Alain, il faut qu’tu reviens
Sinon, il termine dans le ravin
Sinon, j’l’attache à un rond-point
Et j’termine à coup d’burin
Et on conclut sa vie de chien, Alain
Chuis partout
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Chuis pas parti, moi chuis partout
A la mer,
A la montagne
En métropole,
A la campagne
Dans les profondeurs des égoûts
Très proche du béton des cités
Dans le Vercors et le Lavandou
Je suis partout, je suis partout
Ch'uis pas parti, moi ch'uis partout...
Ici ou là,
Assis, debout,
Et parfois même à genoux
Dans tous les sens
Les directions
Les positions
Sans tabou
Pourquoi t’es là ?
Qu’est-ce que tu fous ?
Tu t’crois chez toi
Mais on est où ?
Je suis partout, je suis partout,
Chuis pas parti, moi chuis partout
Je suis partout et omniscient,
Et un peu comme témoin de tout
Particulièrement bien réparti
Dans l’espace le temps l’infini
Chuis un dingue, moi
Ouais, chuis un fou
Je roule sur les zébras et tout
T’es parti en juillet, en août ?
Chuis pas parti moi, chuis partout
Si tu as un chagrin de fou
Que tu souffres
Que t’as d’la toux
Comme dans l’normal, chuis avec toi
Ch'uis pas parti, moi, ch'uis partout
Diffus, embusqué,
Prêt à tout
Dans les palaces comme dans les trous
Je suis partout, Je suis partout,
Chuis pas parti, moi chuis partout
Jamais je touche
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Y’en a qui sont végétariens
Pas d’viande même si c’est du lapin
Et des infortunés
Qui digèrent pas le lait
Qui est sucré ? Qui est salé ?
Les 2 ? Parfois même mélangé...
Certains n’aiment pas les brocolis
On fait chacun ses choix de vie
Ma philosophie est toute autre
Jamais je touche une poignée d’chiotte
Tu vis en ville, à la campagne ?
T’as des enfants ? T’aimes les ballades ?
Quelques habitudes bien à toi
Quand tu rentres à su casa
T’as des principes et des préceptes
Une façon de vivre plus que correcte
Comme on dit : l’ami, c’est la vie
Quand on prône l’ouverture d’esprit
La règle pour moi, la plus haute :
Jamais je touche une poignée d’chiotte
REFRAIN
Une poignée d’chiotte
C’est dégueulasse
Y’a tous les germes
Des gens qui passent
Des virus et
Des bactéries
Des maladies
Je m’lave les mains en sortant
Mais l’a-t-il fait le précédent
Ou a-t-il juste laisser
Sur la poignée
Ses petits effets
Y’a-t-il quelqu’un planqué dans le ciel ?
Chacun ses croyances personnelles
Buddah, Allah, la mère Michel
Ou bien Shiva ?
Toujours entraînés par Chronos
Via el dia de los muertos
Les agnostiques posent des questions
Moi je suis sûr de mes convictions
Ma religion concerne une porte :
Jamais je touche une poignée d’chottes
REFRAIN
Une poignée d’chiotte
C’est dégueulasse
Y’a tous les germes
Des gens qui passent
Des virus et
Des bactéries
Des maladies
Mais comment tu fais pour sortir ?
Y’a pas de secret
J’vais tout vous dire
J’y vais au coude ou bien au g’nou
Pour sortir de ce trou...
Pensée bon marché
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La subtilité s'est faite la malle
Vive la pensée bon marché
Les idées qui sortent de la normale
Sont jamais bonnes à épouser
Ainsi, violemment, je condamne
La marge et l'excentricité
Tous ces gens à l'esprit bancal
Qu'on ferait bien mieux d'enfermer
Qu'est ce que racontes, bonnet d'âne ?
C'est pas ton avis, t'es le relai
D'la pensée commune qui ne charme
Que toi qui est un peu niais
Mais c'est pas ta faute, y'a Paname
Et tous les gars de la télé
Qui te refourguent leur morale
Et ça marche, même pour les athées
Sont-ils singuliers ou banals
Ceux qui n'aiment pas les étrangers
Critiquent l'artiste et battent la femme
Disent aux homos : "t'es qu'un PD"
Cette suffisance animale
Pour tout ce qui est formaté
Ca m'attriste fort, Messieurs, Mesdames
Plus que croire, il vaut mieux penser
Cybercamé
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Je me lève de bon matin, la gueule dans l'cul, seul dans mon pieu
J'ai une haleine de phoque et des croûtes dans le coin des yeux
Je sors du lit, comme tous les jours, avant mon petit pipi
Je jette un oeil sur les emails arrivés dans la nuit
Et fuck, pas de connexion, y'a les voyants qui clignotent plus
Tant pis, j'suis pas accroc, après tout c'est du superflu
Je me prépare doucement mon p'tit déj' au cacao
En espérant quand-même que cette panne ne dure pas trop
On ne sait jamais alors, après avoir sorti le beurre
J'essaie quand-même quelques p'tits trucs de connaisseurs
Je débranche le modem, j l'rebranche en croisant les doigts
Je trifouille dans tous les sens, mais rien à faire, ça marche pas
J’commence pas à paniquer, je respire de plus en plus vite
Malade comme un drogué, il m’faut un fixe électronique
Et le regard dans le vide, j’finis mon petit-déjeuner
Vu qu’y a rien d’autre à faire, j’en profite pour aller me laver
C'est sous la douche, que tout-à-coup, j'ai une idée géniale
Je peux toujours consulter mon courriel sur mon portable
Je me sèche et je sors de là, je fais aussi vite que je peux
Pour dire, j'avais encore plein de shampooing dans les cheveux
Et fuck, pas de réseau, même sur cellulaire ça déconne
J'capterai pas mon pote qui pirate les comptes dans la Somme
Encore lui, c'est pas grave, il a pas les même attributs
Que ma copine qui est slave dont la webcam pointe sur le cul
Je frappe chez mon voisin, première fois que j'vais le voir
Je m'éclate avec lui, on chatte comme des fous tous les soirs
Putain c'est beau chez toi, on sent qu’il y a recherche d’osmose
Il est cool ton ordi, mais bon, quand-même, t’es sous Windows
Je te rassure direct, je suis pas v’nu pour prendre pour prendre le thé
Situation d’urgence, j’ai comme une question à te poser
T’as de la connexion ? C'est quoi ton fournisseur au fait ?
J'ai l'même à la maison, mais chez moi non plus, j'ai pas de net.
Tout ça n’est pas normal, je sens qu’il s’passe quel'chose de grave
Comme un super héros, il va falloir que je sois brave
Le moment est venu , il faut qu’je prenne des décisions
Je sors de mon immeuble, ça faisait longtemps, j’ai des frissons
J'vais au cybercafé mais décidément j'ai pas de chance
Car j'avais oublié que... aujourd'hui on est dimanche
Alors j'erre dans la ville à la recherche d'un point d'accès
N'importe quel truc sans fil qui me permettrait de me connecter
Si j'avais les moyens
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Si j'avais les moyens
J'deviendrais alcoolique
Mais piter coûte gramin
et je touche que le SMIC
Je suis un fou du roi
Un chat qu'a des insomnies
J'participe au
Développement de mon pays
Pour autant qu'j'm'en souvienne
On avait rien fait d'mal
Mais on s'est fait bénène
Loosers d'la lutte sociale
Et comme qu'c'est galère
On manifeste sur la place
Mais comme pour la guerre
Ils envoient les bidasses
Si j'pouvais partir loin
J'choisirais la Belgique
A Anvers, sans chagrin
Dans le quartier d'la trique
Mais j'suis un hyperactif
Qu'a plus envie de rien faire
Qui flippe de sa cargaison
A la frontière
Ouais, j'ferais des folies
Si j'gagnais au tiercé
Mais mon bol est réduit
Et les paris truqués
On abuse des hommes
Comme on dope les bourrins
On range proprement
La morale dans un coin
Si j'avais les moyens
Ou p'tet un beau physique
Une gonzesse à gros seins
N'importe quoi d'unique
Quelque chose pour plaire
Qui donne envie, qui fasse classe
Et j'serais aux affaires
Au lieu d'être à la masse
Tuninge
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Dans ma clio méga-tunée
A triple pot catalytique
J'ai mis des housses en peau d'bébé
Et un porte-canettes, pratique !
J'ai rabaissé tout mon chassis
Pour gagner des kilomètres-heure
L'inconvénient, c'est qu'aujourd'hui
J'prends les dos d'ânes à 2 à l'heure
REFRAIN
On est les pros du joint de culasse
Du démarrage fulgurant
On n'use jamais nos godasses
On s'déplace jamais en marchant
Plus aucune marque d'essuie-glace
N'a de secret dorénavant
Pour nous les gars qui avons de la classe
Parce qu'on n'a pas d'autre argument
Dans ma Twingo 27 soupape
RDS Dolby stéréo
J'ai fait monter une housse en yack
Et des néons laser fluo
J'fais collection d'autocollants
Sur l'pare-brise arrière d'la bagnole
T'y vois plus rien !
C'est pas génant, j'me repère au son des klaxons
REFRAIN
Dans ma 4L GTI
Décorée comme une Subaru
J'ai fait monter des pneus rallye
Maintenant j'consomme 15 litres de plus
J'ai d'la moumoute sur le volant
Un girophare sur l'tableau d'bord
Pour conduire, tu mets même des gants
C'est pour m'donner un style cador
REFRAIN
Tout simplement !
Télévision
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Télévision, tu nous captives
Tu nous surprends, tu nous enivres
Quand dans mes yeux, j'prends ta lumière vive
Au coin d'ma bouche, un trait d'salive
Dégouline...
Comme de la confiture sur une tartine
De conneries que tu nous sers
Matin et soir, automne, hiver
Mais tous les midis, attention !
Car voilà l'information
Soudain le jingle m'interpelle
Et les images me rappellent
Qu'y a des méchants et des bandits
Qui brûlent des voitures la nuit
Et qui rentrent par effraction
Pour voler les télévisions
Alors, moi, sans hésitation
Je sors mes fesses du salon
Je ferme tout à double tour
Les chiottes et les issues d'secours
Je me précipite vers le placard
Et tout au fond d'une boîte noire
Je sors un objet tout d'enfer
Mais oui, c'est un revolver
Tiens, un drôle de bruit
Alors, mon arme je brandis
Mais il est déjà trop tard
Car tout au fond du couloir
Surgit ma femme en peignoir
Et à grands pas décidés
Elle se dirige vers la télé... et clic !
Qu'est-ce que tu fais ?
Tu m'assassines !
T'as appuyé sur le bouton...
T'as éteint la télévision...